La Prévention de la Désinsertion Professionnelle

  • Accueil
  • La Prévention de la Désinsertion Professionnelle

La prévention de la désinsertion professionnelle (PDP)

Qu’est-ce que la désinsertion professionnelle ?

La désinsertion professionnelle est le processus pouvant conduire une personne à perdre durablement son emploi ou à ne plus pouvoir y retourner.

Cela peut être lié à :

  • Des problèmes de santé (accidents, maladies longues, handicap),
  • Des difficultés au travail (accidents liés au service, maladies professionnelles),
  • Ou encore à des compétences devenues inadaptées ou non actualisées.

Ce terme est proche de celui de maintien dans l’emploi, mais il va plus loin.
Selon l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), il faut agir le plus tôt possible, à différents niveaux :

  • Prévenir les accidents et maladies liés au travail (prévention primaire),
  • Agir vite dès qu’un problème de santé survient pour éviter qu’il ne s’aggrave (prévention secondaire),
  • Et enfin, limiter les conséquences sur l’emploi quand le problème est installé (prévention tertiaire).

Pourquoi s’investir dans la PDP ?

La PDP ne se limite pas aux salariés en arrêt de travail mais s’envisage tout au long du parcours professionnel. La PDP consiste dans l’idéal à agir bien en amont. Elle vise, à terme, à réduire le nombre d’inaptitude, et donc de perte d’emploi.

L’attention doit porter sur les problèmes de santé avérés mais aussi sur les signaux dit faibles qui pourraient compromettre à plus ou moins long terme le maintien en emploi d’un travailleur.

Le rôle de la cellule PDP

Qui peut saisir la Cellule PDP 

  • Le travailleur lui-même
  • L’employeur, un élu, avec l’accord du travailleur concerné
  • Le médecin du travail et son équipe (infirmier, secrétaire)
  • Médecin généraliste ou spécialiste du travailleur concerné
  • Les partenaires (Cap Emploi, service social CARSAT, etc.)

Composition de l’équipe :

  • Assistante sociale prestataire
  • Ergonome – coordinatrice 
  • Ensemble des équipes médicales et pluridisciplinaires
    (médecins du travail, infirmiers, secrétaires, préventeurs, psychologue)

Détecter les risques de désinsertion professionnelle

Les facteurs individuels de risque de désinsertion professionnelle :

  • Age  : entre 45 et 55 ans ;
  • Faible niveau d’étude ;
  • Isolement social
    et/ou manque de soutien social/familial ;
  • Capacité physique limitée ;
  • Mauvaise santé perçue ;
  • Symptômes de détresse, anxiété et/ou dépression ;
  • Surpoids ;
  • Arrêt de travail répétés
    et/ou prolongés (supérieur à 3 mois)
  • Difficulté à se projeter dans l’entreprise

 Quels sont les signes précoces en entreprise ?

  • Baisse de performance : une diminution visible de la qualité ou de la quantité du travail peut révéler des difficultés liées à la santé ou au handicap.
  • Absentéisme plus fréquent : des absences régulières ou prolongées peuvent cacher un problème de santé ou un mal-être durable.
  • Changements de comportement : un repli sur soi, de l’irritabilité, une perte de motivation ou d’engagement peuvent traduire un mal-être 
  • Difficultés relationnelles : des conflits répétés avec les collègues ou les responsables peuvent être le signe d’un malaise ou d’un stress.
  • Demandes d’aménagement du poste : si ces demandes deviennent plus fréquentes, cela peut indiquer une aggravation de l’état de santé ou un besoin d’adaptation lié à un handicap.
  • Visites à l’infirmerie : des visites répétées ou inhabituelles peuvent signaler des problèmes de santé ayant un fort impact sur le quotidien professionnel.
  • Observations de l’équipe : les retours des collègues ou des encadrants peuvent être précieuses pour détecter des changements dans le comportement ou l’état de santé d’un travailleur.

Comment faire cette prévention ?

Cela implique la mise en œuvre d’une politique d’adaptation collective et préventives des facteurs de santé au travail tout au long de la vie professionnelle du début de carrière jusqu’à la retraite,

Cette démarche induit de :

    • Repérer et réduire dès le départ les risques qui peuvent user la santé des travailleurs (par exemple les gestes répétitifs, le stress, les mauvaises postures…),
    • Maintenir le lien avec les salariés en arrêt
    • Aménager le poste de travail
    • Travailler avec les acteurs internes et externes
    • Favoriser la formation et la reconversion

Prévenir et agir contre la désinsertion professionnelle

Qui agit contre la désinsertion professionnelle ?

La lutte contre la désinsertion professionnelle concerne plusieurs acteurs :

  • Les travailleurs eux-mêmes,
  • Les employeurs,
  • Les partenaires,
  • Ainsi que les services de prévention et de santé au travail.

Chacun a un rôle à jouer, à la fois au niveau individuel et collectif.

Deux niveaux d’action complémentaires :

Au niveau individuel, il s’agit de prendre en compte :

    • Le parcours professionnel de l’agent,
    • Les compétences qu’il ne peut pas utiliser dans son poste actuel,
    • Son état de santé,
    • Et les adaptations possibles de son poste pour mieux répondre à sa situation.

Au niveau collectif, il s’agit d’agir sur :

    • L’organisation du travail,
    • Les conditions de travail,
    • La conception des équipements et des lieux de travail.

Ces deux niveaux doivent être conjugués ensemble pour être efficaces.

Une priorité à l’action collective

Agir collectivement est essentiel pour prévenir la désinsertion professionnelle.


Par exemple, en améliorant l’organisation du travail ou en repensant l’aménagement des postes, on peut éviter que des situations individuelles deviennent problématiques.


Les actions de prévention de désinsertion professionnelle ne doivent pas concerner seulement les personnes victimes d’un accident ou d’une maladie professionnelle. Il s’agit de prévenir plutôt que de réparer une situation de handicap, d’usure ou d’inaptitude qui aurait pu être évitée.

Outils et infos pratiques

Contacter la cellule :

  •   Mail : cellule.maintien@smti82.fr
  •   Tel : 05 63 21 44 00